La Tanière aux Murmures
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 Nouvelle de la fin du monde

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AuteurMessage
Aladinea
Chevaucheur Nocturne
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Aladinea


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MessageSujet: Nouvelle de la fin du monde   Nouvelle de la fin du monde Icon_minitimeDim 22 Oct - 23:18

Le texte que je couche ci-dessous est tiré d'un rêve que j'ai fait ce week-end. Quand vous l'aurez lu, vous penserez peut-être que je suis tarée, mais non, je n'ai pas d'envie suicidaire. Very Happy Sachez que c'est de la science-fiction et que les théories énoncées ne sont pas prouvées. Les distances par contre, sont justes. Ce texte n'est pas guai et peut peut-être mettre mal à l'aise. Vous êtes prévenu. J'attends vos réactions. Smile

----------------


Nuit noire. Alors que nous levons la tête, nous pouvons voir les crépitements funestes qui se font de plus en plus intenses chaque nuit. Un grand bruit fend le silence à intervalle régulier, une grande gerbe de feu s'élève de la terre aux étoiles. Ce sont les fusées. Elles seront bientôt toutes parties, et nous serons encore là.
Bientôt, nous serons morts. Mais ceux qui ont emprunté ces fusées ne se donnent qu'un minuscule sursis. Sauf que l'espoir...
Nous, nous le savons, il n'y a plus d'espoir. Nous le savons depuis trois semaines maintenant, depuis que le monde entier sait que la terre est sortie de son orbite et se dirige tout droit vers le soleil.

Les scientifiques du monde entier se sont penchés sur tous les problèmes possibles, tous, sauf un. Le poid.
Personne n'avait imaginé à quel point 6 milliard d'êtres humains, pesant, dans une moyenne très approximative 40 kilos, roulant pour la plupart dans des véhicules de 5 kilos à 40 tonnes, vivant dans des habitations, disons, de 300 tonnes chacune et étant en mouvement perpétuel, pouvaient être lourds.
Si ce poids avait été réparti équitablement sur toutes les surfaces émergées, le pire aurait peut-être pu être évité, mais l'homme étant un animal difficile, les régions au climat un peu plus dur furent abandonnées il y a déjà longtemps.
Donc, tout ce poid en mouvement constant finit par déséquilibrer l'axe rotatif de la planète. Personne ne réagit, mais de toutes manières, personne ne pouvait rien faire. Détruire l'ensemble des constructions humaines puis l'éradiquer complètement aurait peut-être été la solution, mais une solution impensable.
L'axe a fini par être totalement détruit, et la planète commença alors à dériver. Tout le monde sait que la Terre n'est pas très loin du soleil, et comme celui-ci possède un fort champ d'attraction, c'est vers lui qu'elle se dirige à présent.

Quand cela commença, les scientifiques concluèrent assez rapidement que notre belle planète n'atteindrait pas le soleil avant des siècles, des millénaires même, et que d'ici là, ils auraient trouvé une solution. Sauf qu'on ne trouve que ce que l'on cherche, et les scientifiques avaient mal cherché.
Quand Newton lache une pomme, elle tombe à la même vitesse que s'il l'avait laché du haut d'un gratte-ciel. Mais dans l'espace, cela ne marche pas comme ça. La force attractive de la terre est bien inférieure à celle du soleil, le poid est différent, et l'air ne joue aucun rôle, puisqu'il n'y en a pas dans l'espace. Un enfant aurait deviné cela. Mais pas les scientifiques. Alors quand le soleil fut éclipsé par Vénus, la panique envahit les scientifiques et ils construisèrent le plus de fusées possibles.
Idée d'une sutpidité déconcertante. D'abord parce qu'une navette de type Challenger ne peut contenir que 5 à 10 personnes, 12 en serrant bien, et qu'il est impossible de bâtir 500 000 navettes de type Challenger en si peu de temps. Mais cela n'était pas le but de toutes façons.
Mais admettons que cela soit fait.
La terre est maintenant au niveau de Vénus, elle ne l'a pas encore dépassée, mais nous sommes à environ 42 millions de kilomètres de notre point de départ, ce qui, en navette de type Challenger, prendrait je pense quelques dizaines d'années à parcourir. Mais admettons.
Une fois revenu au point de départ, que faire, puisqu'à la place de la Terre se trouve maintenant un grand vide? Les navettes peuvent bien aller se poser sur la Lune, en admettant que les réserves de carburant soient suffisantes, ce dont je doute. Une fois posé, que faire à nouveau? Pas assez de combinaisons spatiales, des réserves de nourritures épuisées depuis un certain temps -on peut toujours manger les cadavres des plus faibles- et aucune ressource à portée de main.
Une mort assurée, et dans d'horribles souffrances. Mais l'espoir...
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MessageSujet: Re: Nouvelle de la fin du monde   Nouvelle de la fin du monde Icon_minitimeLun 23 Oct - 21:23

Une navette de type Challenger, ainsi que la fusée qui doit la porter jusqu'aux étoiles sont longues à construire, longues à programmer, longues à remplir. Mais le temps, nous ne l'avons plus.
Un accord fut passé dans tous les pays : "Faites ce que vous avez à faire, faites vos listes de passagers, le départ sera donné le 18 mai à 00h00." Les dirigeants, les hommes d'affaires importants, les scientifiques réputés, tous eurent une place dans les navettes, mais pes les autres.
D'ailleurs, quand les listes furent publiées, cela nous fit beaucoup rire. Environ cinq cent personnes partiraient, la moyenne d'âge serait de 45 ans, et il n'y aurait que deux femmes, une de 64 ans, l'autre de 52 ans. Pas très efficasse pour fonder une nouvelle civilisation.
C'est à ce moment là que nous comprîmes que même les gens "haut-placés" n'avaient plus d'espoir. Et c'est là que nous décidâmes qu'il fallait que nous fassions quelque chose. Pas dans le but de nous sauver, ça, nous savions que c'était imposssible, mais simplement dans le but de faire quelque chose.

Quand la nouvelle fut sûre, une panique terrible envahit la grande majorité de la population mondiale, et comme on pouvait s'y attendre, les super-marchés, les magasins de bricolage, les banques, les bijouteries, les magasins de vêtements et autres commerces furent pillés jusqu'à la dernière planche. Les gens se barricadèrent chez eux et n'en sortirent plus. Certains construirent même des abris anti-atomiques en bois dans leur jardin. L'essence fut réquisitionnée par l'armée et le monde s'arrêta, au sens propre du terme.
Quelques jeunes prirent possession de grands magasins, s'amusèrent à brûler bibliothèques et musées, mais pour la grande majorité, ils se cloitrèrent chez eux avec leur famille.
Des gens décidèrent de s'exiler. Quand les derniers journalistes interrogèrent un couple de personne d'âge moyen qui partait avec seulement une valise, ils dirent que s'il fallait mourir, autant que ce soit au bord de la mer. Mais tous n'ont pas cette clarté d'esprit. Nous vîmes des familles partir avec valises pleines à craquer, meubles, animaux de compagnie, nourriture. Ils fuyaient comme s'ils pouvaient échapper au destin qui était le notre, mais cette fois-ci, aucune guerre, aucune armistice, aucun accord possible. C'est la fin du monde, la fin d'une humanité depuis trop longtemps décadente. Personne n'y réchappera, et les fusées n'y changeront rien.

Partez dirigeants, partez hommes d'affaires, partez scientifiques, vous mourrez tout autant que nous, mais nous, nous mourrons dignement.

En cette soirée du 18 mais 2007, la fin approche rapidement. Nous pouvons distinguer l'ombre de Vénus dans la nuit noire. Les navettes décollent presque simultanément, et bientôt, nous serons seul.

Nous sommes là, nous marchons dans les rues. Nous sommes une dizaine. Quand la nouvelle fût sûre, ceux qui vivaient dans d'autres villes revinrent ici, afin que nous soyions tous ensemble, une dernière fois. Nous rions, nous chantons, parce qu'il ne sert à rien de pleurer. Mourir oui, mais l'esprit libre. Nos regrets sont oubliés, nos erreurs sont pardonnées.
Nous décidons de quitter la ville pour retrouver la campagne, l'odeur des pins et le bruit des criquets sont bien plus agréables que les cris et les pleurs.
Un bus abandonné, les clés encore sur le contact. Etonnant qu'il n'ait pas été brûlé comme la plupart des véhicules. L'un d'entre nous se met au volant, et après quelques essais infructueux, il arrive enfin à le faire avancer. Adieu chère ville qui a porté les pas de nos enfances, nous ne te reverrons jamais.
Personne sur l'autoroute, les barrières sont relevées. Nous roulons jusqu'à qu'il n'y ait plus d'essence dans le moteur, puis nous descendons, traversons les clotures. Nous nous retrouvons en pleine campagne, il est maintenant deux heures.

Nous nous endormons là, sous ces arbres. Nous sommes ensemble et nous sommes bien. Peut-être que nous verrons le jour se lever demain, et nous serons heureux d'avoir un léger sursis. Si nous ne nous réveillons pas, ce n'est pas grave, ça n'a plus vraiment d'importance à présent.

FIN
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