Le Royaume de Farelar

Mardi soir, quand Keld m'a proposé le mastering, j'ai réfléchi (le premier qui fait un commentaire se prend un éclair divin) à quelques idées de scénar oneshot. Puis, petit à petit, c'est tout un troupeau d'idées qui est venu. Keld a son univers, Al aussi, Roughenn aussi ect.... Alors moi aussi je m'y mets, et j'ai décidé de vous faire partager mes idées.

Le mastering que je prévois pour très bientôt (en gros, quand tout le monde aura 5 minutes) se passera dans cet univers, qui, pour le moment, est uniquement médiéval. Le fantastique viendra s'ajouter plus tard, mais il sera relativement discret (ben ouais, faut bien que je case Aladinea dans tout ça !)

Ci-dessous est décrite l'histoire "relativement récente du Royaume". Vos personnages pourront la connaître ou non, à vous de voir, mais je trouve qu'il est intéressant de jouer dans un univers que l'on connait déjà un peu. (une carte viendra plus tard)

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Royaume de Farelar, par Vintar le Chroniqueur.


Le Royaume de Farelar, autrefois si paisible, est déchiré par le guerre depuis environ une quarantaine d'années. La bataille se déroule entre les Lions Sanglants, et les Licornes du Val.

Marlek le Fier, autrefois maître incontesté de Farelar, avait épousé Ernin la Belle, fille de Thérador le Blond, et cousine de la célèbre pythie, Ewalnë. Ernin avait emmené en dot le comté de Montvert, ce qui agrandissait considérablement un Royaume déjà immense.
Marlek, dans la fleur de l'âge, fut assassiné par son cousin Lekmar, qui projetait de prendre le pouvoir, que, soit-disant, "on lui avait volé". Le plan était celui-ci; Marlek avait laissé trois fils trop jeunes pour gouverner; Charles, Marvin et Ernical. Pour pouvoir régner en toute légalité, Lekmar devait épouser la Belle, adopter les trois héritiers et les associer au trône afin d'éviter une révolte populaire. Du moins pendant un temps. Une fois que Lekmar aurait un fils d'Ernin, il aurait fait crever les yeux des trois fils, et aurait fait monter son propre fils sur le trône.

Hélas pour lui, Lekmar n'aura pas le temps de mener à bien ses projets, car il s'étouffera avec un noyau de cerise sur le chemin de la capitale, Erlamen la Grande. (Selon la légende, quelques fanatiques auraient récupéré le dangereux noyau de cerise et lui voueraient aujourd'hui un culte.)

La régence revint donc à Ernin.
Quand les trois fils furent majeurs, un conflit éclata. Chacun voulait régner, mais de son côté. Après mûres réflexions, le Royaume fut partagé en quatre :

Le Royaume d'Erlamen fut pour Charles,
Le Royaume de Rougeroc fut pour Marvin,
Le Royaume de Lindavir fut pour Ernin,
Et le Royaume de Merval fut pour Ernical.

Cette organisation subsista tant bien que mal pendant une dizaine d'années.

Marvin, assoiffé de pouvoir , décida un jour de lancer une violente attaque contre Lindavir, et atteint la capitale en deux semaines seulement, avec dit-on, une armée de 10 000 fantassins et 6000 cavaliers. Selon la légende, il poignarda lui-même sa mère, alors qu'elle demandait grâce à ses genoux, puis, il annexa le Royaume au sien.

Ses deux frères n'osèrent plus l'attaquer, son armée ayant doublée, et se concentrèrent sur la défense, sentant leur fin proche. Profitant de la supériorité numérique de son armée sur celle de son frère Ernical, il lança une attaque et conquit le pays. Il exila son frère dans le lointain Royaume Magique et se proclama Roi.

Le Royaume de Farelar se retrouva coupé en deux. C'est la disposition qu'il garde aujourd'hui, et que voici:

Le Royaume des Lions Sanglants est dirigé par Charles, maintenant appelé Charles le Pieux. La capitale est Erlamen et le Royaume comprend les villes de Merval, Montvert et Clairbois, ainsi que les citadelles d'Imprenable et d'Iluar. (seules les villes de plus de 2500 habitants sont ici citées)

Le Royaume des Licornes du Val est dirigé par Marvin, dit Marvin le Sec. La capitale est Rougeroc et le Royaume comprend les villes de Lindavir, Sombreval et Nartel, ainsi que les citadelles de Coque, Frontdemer et Croisée.

Entre les deux Royaumes se trouve le Comté indépendantiste de Hautvent, repère des voleurs solitaires et des guildes malfaisantes.
A la création des Royaumes, cette partie servait de zone-franche, où aucune habitation ne devait être construite. Quand les hommes du mal s'y installèrent, personne ne fit rien, les deux rois étant incapables de trouver un accord.

Au nord, le Royaume de Charles le Preux, au sud, le Royaume de Marvin le Sec.

Légende

- - - Anciennes frontières
- - - Frontières actuelles
\\\\\\\\\\\\ Hautvent
__ Voix de communications terrestres majeures

° Capitales
° Citadelles
° Villes de moyenne importance

[Edit : Je m'excuse pour la piètre qualité de l'image. Tout d'abord parce que le dessin est de moi et que je ne suis pas cartographe, et ensuite parce que les couleurs n'ont pas rendues grand chose au scanner.]

Le système juridique.

Hérité du Royaume de Marlek le Fier, il n'a quasiment pas changé depuis, car il convenait à tout le monde. En voici quelques exemples. {Extraits des Livres de loi, rédigés par Sa Majesté et les douze conseillers.}

En cas de vol :

La peine encourrue pour un vol dépend de la valeur de l'objet volé.
Si un homme vole un oeuf, il devra restituer au propriétaire premier deux oeufs. S'il en vole deux, il devra en remettre quatre, et ainsi de suite.
Si l'homme vole un cheval ou un boeuf, il passera une journée au bagne, deux chevaux, deux journées ect..
S'il vole une bague, il aura le doigt coupé, un bracelet, la main, un collier, le cou.

En cas de meurtres/ Blessures volontaires :

Si un homme tue un autre homme, il sera condamné à mourir de faim et de soif dans une prison.
Si un homme empute un autre homme, il sera emputé de la même partie du corps. [ Ces lois ne s'appliquent pas lors d'un duel devant témoins]
Si un homme viole une femme, il sera émasculé.

Magie :

La magie est strictement interdite dans Farelar, sous peine d'exil.


Les Religions :

Il existe deux religions reconnues dans Farelar;
_ La religion dite de Djibril . Croyance basée sur l'existence d'esprits qui régissent l'organisation du monde.
Cette religion fit longtemps débat, car elle était associée à la magie interdite. Il fut démontré lors du Concile de Nartel que les esprits n'avaient rien de magique. Ils étaient de l'espèce animale, mais invisibles à l'oeil nu et dotés d'une grande intelligence.
Plusieurs écoles firent leur apparition après le concile, comme le Magicanisme, qui reconnaissait l'essence magique des esprits. La grande majorité de ces écoles, en particulier celle-ci, furent accusées d'hérésies et interdites.
_ La seconde est l'arménisme. Elle prône l'existence d'un être supérieur, ni humain ni mage, appelé Armen. Il est concidéré comme le créateur de tout et toutes choses, et descend tous les cinq siècles sur la terre. Les hommes ont en charge de préparer cette arrivée, en respectant des cultes ancestraux.
Cette religion reste cependant minoritaire.

Il existe une troisième religion, l'obscurantisme, qui considère que l'homme est né des ténèbres et est une erreur de la création. Il doit cependant accepter sa condition et essayer de laver ses fautes par des sacrifices et des cérémonies magiques. Cette religion est interdite mais néanmoins pratiquée dans certaines régions.

Les autorités des deux royaumes n'ont pas beaucoup d'informations sur celui-ci. Ils envoient parfois des espions, pour tacher d'en apprendre un peu plus (et par la même, dominer l'autre royaume par ses connaissances stratégiques), mais les espions reviennent rarement.
Cependant, l'historien géographe Wilhelm Hinter a réussit, il y a quelques temps de ça, à se procurer une autorisation pour traverser le royaume, afin de mettre ses cartes à jour.
Voici un extrait de son récit, lors de son arrivée dans la prétendue capitale et repaire de la Caste des Sangs, Aden :

" Je fus fort impressionné en arrivant à Aden, car, à la place de la forteresse indestructible que l'on m'avait décrite, je me trouvais en face d'une ville fort charmante, très soignée et très propre. Aucun mur susceptible de gacher la vue, aucune tour de garde. Quelques sentinelles à l'entrée, certes, mais aucune herse, aucune douve.
[...]

Et je pus ainsi m'entretenir avec celui qui semble être le maître de la Caste des Sangs et que l'on nomme le Bien-né.
C'est en grande tenue et certes un peu apeuré que je me présentais à lui, attendant à trouver un homme froid et cruel.
Quelle ne fut pas ma surprise en voyant venir à moi un jeune homme d'une incroyable beauté, qui m'invita à sa table les bras ouverts, un large sourire sur les lèvres.
Et quelle table! Les mets que l'on me présentaient au fur et à mesure étaient dignes d'un roi, et plus encore, car la plupart de ce que j'avais pu manger, je n'en avais jamais gouté auparavant, même à la table des rois.
Homme de science, homme de foi, le Bien-né portait décidément bien son nom.
Après l'entrevue, je fus reconduit à la frontière sud avec tous les honneurs ..."

Certains disent que le Bien-né aurait dévoilé son nom à l'historien, mais il ne voulu jamais le divulguer, par respect pour cet homme si fin, si cultivé.
Les rois, voyant que, même sous la torture, sa langue ne se déliait pas, décidèrent d'exiler Wilhelm.
Il décida donc de se tourner vers la Caste des Sangs, qui lui parraissait Ô combien plus honorable que le royaume de Charles ou même celui de Marvin. Le Bien-né dut sans doute l'accueillir avec joie, se rendant compte qu'un géographe était un allié très précieux.

Dans son ouvrage [Le Royaume Intérieur, tome 3], Wilhelm décrit la manière dont le Bien-né gouverne sur le Royaume de Hautvent. Il raconte que d'autres guildes ont vu le jour quand Hautvent est devenue indépendant, comme les Arpenteurs de Pouvoir, ou encore la guilde des Ombres. Toutes sont passées sous le commandement de la Caste des Sangs, et le Bien-né se composa ainsi sa propre armée.

Lors de leur entrevue, Wilhelm et le Bien-né parlèrent également de l'organisation juridique et religieuse du royaume. Voici un extrait du récit :

"Le Bien-né m'expliqua qu'il était le seul juge du royaume. Il laissait les gens régler les griefs, mais il jugeait toujours les meurtres et les viols.
En ce qui concerne la religion, il les tolère toutes, bien qu'il soit de Djibril.
Il tolère même l'Obscurantisme, à condition que les sacrifices exécutés ne soient pas humains.
La magie, quant à elle, est bien-sûr proscrite.
[...]

Géographiquement, Aden est la seul ville notable du royaume, de par sa taille. La citadelle de l'est, dont je n'ai pu obtenir le nom, est grande, certes, mais ses effectifs n'y sont pas aussi importants.
Le reste du royaume est organisé en rares villages et en forteresses où résident les différentes guildes.
La population paysanne tend à se faire rare, et le ravitaillement se fait essentiellement par mer. Cependant, la populace ne semble pas souffrir de la disète, ce qui dénote une véritable organisation.

En conclusion, le Royaume de Hautvent n'est pas un simple regroupement de bandits, mais bel et bien un état, qui réclame en conséquence d'être reconnu comme tel."

Ces morceaux de chroniques furent volés durant l'attaque d'Aden par Marvin le Sec. Après authentification, il apparait que ces textes ne sont que des copies des écrits originaux de Wilhelm. Ce qui semble d'ailleurs étrange vu que ces récits ressemblent plus à une sorte de journal qu'à de véritables compte-rendus objectifs.
Cependant, les quelques lignes ont pu renseigner Marvin sur le Bien-né et ses intentions. Voici le récit trouvé, dans son intégralité :

Je me rends bien compte que je ne devrais écrire ces mots ici, mais tous ces secrets sont trop lourds à porter, et je dois me confier, même si ce n'est qu'à un carnet. Le Bien-né, je n'ose même pas écrire son nom, sait-on jamais, me parle de plus en plus.
Je le trouvais un peu froid au début, quand j'ai prêté allégeance au Royaume, mais voici qu'à présent nous sommes de bons amis. Qui aurait cru que cet homme, concidéré comme le roi des voleurs par les deux royaumes, soit en fait de sang royal ?! Ceci explique sans doute le sens de ce nom, La Caste des Sangs. Point ici d'envies sanguinaires, mais plutôt un désir de reconnaissance.
[...]
Après reconstitution d'un arbre généalogique un peu sommaire, je l'admets, et après de longues discutions avec le Bien-né, j'ai appris qu'il est en fait, ou qu'il prétend être, mais je n'arrive pas à douter de lui, le fils d'une des treize descendantes de la Reine Magicienne Dompteuse de Dragons, et serait aussi le fils du frère de Marlek le Fier. Si celà est vrai, quelle sang coule dans ses veines! Le plus pur et le plus noble qui soit.
Farelar ayant été fondé par la Reine Magicienne, et passé de fille en fille jusqu'au jour où Mervin, époux de Milésine, beau-fils de Mélisande la Verte, elle-même fille de Mélusine, fille d'Altildis, fille d'Alix, fille de la Reine Magicienne assassina sa femme pour prendre le pouvoir.
Après tant de temps, le Royaume de Farelar revenait à un homme de lignée moyenne, qui le légua à son fils aîné, Marlek.
[...]

Et c'est ainsi que je compris qui il était vraiment. Après cette journée, je sais maintenant qu'il est loin d'être un voleur. Au contraire, il est de sang plus royal que Charles et Marvin, et il le prouve à chaque instant.
[...]

Ce que je ne comprends pas, par contre, je n'ose aborder le sujet avec lui, c'est sa stratégie. Il attend quelque chose, il le dit lui-même, mais il refuse pour le moment dit-il, de m'en dire plus.
Je me demande s'il n'attend pas le r.... "

Ces passages ont certes aidés à cerner un peu mieux le Bien-né, mais il est encore impossible d'avoir des certitudes quant à son identité.

(Petite précision: Matelda est la soeur cadette de Milésine et Mahaut, Ernin est la fille de Milésine.)

Les extraits de texte présentés ici ont été trouvés et authentifiés il y a peu. Ce sont les récits du voyage qui conduit la Magicienne dans Farelar. Ils ont été découverts dans les fondations de la partie sud d'Erlamen. Ils permettent aux historiens de mieux comprendre les raisons de ce voyage ainsi que des détails de sa vie, avant le voyage. Ceci sera relaté plus tard:

"Les premiers hommes que j'ai croisé en arrivant sur ces terres vivent dans des montagnes. Ils semblent relativement primitif, vu la stupeur qu'ils présentent quand ils voient ma dague. Apparemment, le travail du métal leur est inconnue, tout comme la magie. Ils parlent une langue qui m'est inconnue, mais ne me sont pas hostiles. Au contraire, ils semblent curieux de me connaître. La divinité qu'ils vénèrent est très originale. C'est une femme à tête de lion. Ce qui est étonnant, c'est que je n'ai vu aucun lion depuis que j'ai passé les Grandes Frontières. [...]

Cela fait maintenant bientôt deux semaines que je suis avec eux, et je commence à comprendre quelques bribes de phrases. Malgré leur caractère primitif, l'organisation de leur société est relativement moderne. La tribue est dirigée par un conseil, présidé par un chef. Le conseil est composé de huit personnes, quatre hommes et quatre femmes, qui, à ce que j'ai compris, sont désignées par le reste de la tribue, et sont en place pour un certain temps. [...]

Je leur ai fait mes adieux ce matin, ils semblent attristés de me voir partir, mais, si mes calculs sont exacts, la mer se trouve à une quinzaine de jours de chevauche, et je souhaite savoir s'il y a des zones habitées. Je quitte donc les "Rayona Nita", les Montagnes Eternelles [...]

Après sept jours de marches au milieu de plaines verdoyantes parsemées de fermes en bois, j'arrive dans une ville de taille moyenne.
Ici, les maisons sont en pierres grossières, et le sol est en terre battue. Les gens sont vêtus de tissu, au contraire de la peuplade des Montagnes Eternelles qui étaient vêtus de peaux tanées. Ils connaissent le travail des métaux de base et même quelque alliage. [...]

Au bout d'une semaine, je suis déjà capable de communiquer avec eux, leur langue ressemble beaucoup à la mienne, chose étonnante vu l'éloignement des deux terres. Cependant, ici encore, le mot magie, et tout champ lexical qui en découle sont complètement inconnus.
La cité est dirigée par un vieil homme nommé Ebroïn. Son fils, Erloi, est d'une grande beauté. [...]

Au début, Ebroïn montrait une grande curiosité pour ma magie, mais maintenant, c'est un vrai culte que lui et toute la ville me louent. Ma mission est bientôt accomplie, mais je dois partir vers le sud. Jamais je ne reverrai mes terres, je le sens. [...]