Le mystère de Montvert

Puisque nous ne sommes pas tous disponibles pour faire un "sur table", je vais inaugurer la section "sur clavier". Voici donc une situation simple, tirée de l'univers que je suis en train de travailler, afin que nous puissions voir ce que le Jdr à distance peut donner.

[Edit: Ici pas de GM, je pose juste la situation de départ, et je ferai, si besoin, les PNJ]

La ville de Montvert était étrangement calme durant cette fraîche matinée de printemps. Pas un bruit dans les rues, pas un enfant pleurant pour un peu de lait, même pas un chat en train de fouiller dans quelques ordures.

La rue principale, longue d'environ 500 mètres, pavée de pierres grises lisses et propres, et bordées de maison de pierres blanches, était entièrement vide.
Les pluparts des vollets ne sont pas fermés, et l'impression que la ville a été vidée de ses habitants tout à coup, reste.
Les étandards blancs flottent dans la brise matinale, et le claquement du tissu est le seul bruit qu'on entend.
La porte de la Taverne est grande ouverte, bien qu'on ne puisse entendre aucun son sortir de la pièce.

Vous voici à l'extrémité sud de la ville, derrière vous se tient l'immense porte en bois, ouverte, et devant vous la longue rue s'étend.
Tout au bout de la rue, vous distinguez une silhouette immobile. Seule sa cape flotte dans le vent.

-Cette ville est morte....

"Shoraÿ léve les yeux vers le ciel et inspire profondément"

-Seul le vent et l'ombre subsiste ici.... pourquoi devons nous vraiment savoir ce qui c'est passé....

"Shoraÿ baisse les yeux vers la silhouette"

-C'est qui lui ?

Andrial s'immobilise au niveau de Shoraÿ, à quelques pas d'elle. Il toise le quidam lointain d'un air grave.
-"Il nous fait face, si mes yeux ne me trompent. Ou il nous attendait là, ou bien nous ne l'effrayons point. Dans tous les cas, prudence est de rigueur. Montvert la Morne pourrait nous réserver bien des surprises."

*observe la scene depuis le toit d'une batisse. Roughenn distingue plus bas, deux personnes.*

*Chuchote* "Tous les mêmes ces humains. Bref j'éprouve cependant une certaine sympathie à leurs egards"

*Roughenn reste immobile*

*Adossée à un mur, cachée discrètement derrière un volet battant, non loin de Shoraÿ et Andrial, Eökrynn écoute et observe les deux personnes.*

*Comme poussée par son instinct, Eökrynn reste la, méfiante et curieuse, à la vue de personne. Cette ville l’intriguait :

Pourquoi ce calme ?…
Qui est ce ?…

* Aladinea s'avance au niveau d'Andrial et de Shoraÿ, et, avec un léger sourire en coin, le toise.*

Bien le bonjour. Je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule dans cette ville. J'ai cru, pendans un instant, que tous avaient fuit en me voyant franchir les portes.

* Elle adresse un sourire radieux à Andrial, puis, prenant un air grave, tourne la tête vers la silhouette*

Etrange personnage... Ils semblent nous attendre, ou du moins, attendre quelque chose.

Nous allons voir ?

*Voit une dame se joindre au groupe... cependant Roughenn semble sentir une autre présence mise a part celle de la silouhette*

-"Hummm... fort bien étrange tout celà"

Nozgaroth se tient debout, au centre de la ruelle. Il observe ceux qui lui font face et qui viennent de sortir à l'instant. L'obscurité qui l'entoure ne permet de distinguer de lui que sa silhouette. Néanmoins, il est méfiant.

Il n'est que depuis peu dans cette ville, et il ne tient pas à s'y attarder. Il observe ses mains, maculées de sang encore frais. Il ne se souvient que de cet homme fonçant sur lui, l'arme au poing.

Et à présent, il est là, observant les trois personnes au bout de la petite rue. Qui sont-ils ? Que pensent-ils ? Il ne peut le savoir. Néanmoins, il n'est pas là pour chercher compagnie, et il ne va donc pas rester dans les parages, à attendre qu'un autre fou ne le force à le tuer.

Sans quitter les trois personnes des yeux un seul instant, il recule, s'éloignant peu à peu et disparaissant progressivement dans l'obscurité.

*Patiente, et surtout n’ayant nul envie de prendre le moindre risque, attend que ces personnes qu’elle voit parfaitement du coin de l’oeil prennent la décision d’en savoir plus, reste donc immobile, le souffle lent afin d’éviter de se faire repérer.*

*S’attarde un moment sur l’homme qu'elle a du mal de distinguer au milieu de la rue.... Serait il perdu?... Est ce lui l'origine de se désert? *

* La situation l’interpelle d’autant plus, que va t elle pouvoir en tirer… Telle est la question qui la ronge*

L'homme au bout de la rue, reste immobile. Il regarde les trois personnes qui lui font face, mais sait qu'elles ne sont pas les seules.

Il est temps d'agir.

Levant la main en l'air, il hurle: "Il est l'heure mes amis, l'heure de prouver au monde que vous n'avez pas disparus !"

Là dessus, il disparait dans un nuage de fumée, laissant place à quatre hommes vêtus d'armures de métal, et portant de lourdes armes dans les mains.
Un peu plus loin derrière eux, deux hommes, vêtus de la même manière que les quatre précédents, et encore derrière ces deux derniers, trois cavaliers montés sur des chevaux noirs.

L'étrange cortège se met à avancer, leurs épées et leurs haches à la main, visiblement prêts au combat.

*Saute depuis le toit pour atterir avec grace au sol a coté de l'equipe*

-"besoin d'un coup de main peut-être"

laisse un temps avant de reprendre

-"Pour ce qui ne me connaissent pas, je suis Roughenn El Filio... le fils
maudit..."

*esquisse un large sourire qui laisse apparaître deux dents plus longue que la normale*

Effaré par les apparitions successives des hommes en armes et du guerrier aux crocs, Andrial amorce un mouvement de recul.
-"Ne vous l'avais-je point dit, Shoraÿ? Cette ville ne vaut pas mieux que des cavernes gobelines. Nous n'aurions pas dû y venir."
Puis, se détournant vers Aladinea, il affiche un sourire exagéré.
-"Ma Dame, mes excuses. Votre rencontre ne me suffit pas pour demeurer ici d'avantage."
Son visage s'assombrit soudain en une expression de terreur, plus sincère celle-là.
-"Shoraÿ, je m'en vais retrouver notre bon vieux sentier dans la plaine. A tantôt, hein..."
Sur ces mots, le seigneur déchu fait quelques pas en arrière.

Une main gantée de cuir se pose doucement sur l'épaule d'Andrial, qui reculait.

"Inutile, vieux frère", souffle une voix familière. "Je vous l'ai dit : tout est prévu."

Shâal plisse les yeux.

-"Bon sang, Shâal, vous ne manquerez donc jamais de me faire frayeur! Je ne songeais pas que vous nous rejoindriez en si peu de temps. Mais puisque vous voici, expliquez-nous je vous prie ce qui se trame dans cette ville maudite."
Ce disant, Andrial recule encore, plus machinalement qu'intentionnellement.

*Aladinea se tourne vers Andrial et le nouveau venu*

Prévu, je ne sais pas si celà l'était, mais en tout cas, je pense qu'il est temps de nous défendre, ou de partir.

*Prend son bâton à deux mains et commence à incanter.*

Attention, il va faire très chaud.

*Se fend d'un grand sourire*

Il y a plus urgent que de se faire des courbettes....

*Shoraÿ fait un bond en arrière et bande son arc d'oû deux fléches pointes*

Semble ne pas se soucier des fantassins et cavaliers qui arrivent, mais plutot par le groupe se tenant là, devant lui.

-"Humm je pensais qu'un combattant de plus vous serez utile... Reglons nous de ces pantins qui s'approchent. Nous ferons les presentations plus tard voulez vous ?"

se tourne alors vers le cortege qui s'avance, laissant son pied droit s'ecarter, comme pour stabiliser son maintient.
Une main allant plonger dans sa longue veste en cuir pour en sortir, un manche. D'un eclair se deplia bout par bout une longue lame d'environ la meme taille que son pocesseur; ce qui semble être un no-dachi.
Roughenn fit quelques coups, brassant l'air comme pour diciper des ennemies invisibles avant de prendre sa posture de combat...

d'une voix basse -"allez, venez... votre sang est mien"

Aladinea regarde Roughenn d'un air légèrement amusé. "Etrange personnage" dit-elle à voix si basse que personne ne peut l'entendre.
Puis, elle ferme les yeux quelques secondes. Quand elle les réouvre, ses mains s'enflamment, et dans ses yeux luit une grande lueur rouge sang.

Elle met sa main en avant, d'où sort une grande flamme qui part à toute vitesse vers le fantassin le plus proche.
Dans sa course, la flamme se rétracte un peu pour prendre une forme d'une sphère, puis accélère sa course.

Quand elle touche le fantassin, celui-ci fait un large bon en arrière, et attérit lourdement au sol, la tête et le haut du buste entièrement carbonisés.

Aladinea se tourne vers ses compagnons, et esquisse un grand sourire:
" Cela faisait un certain temps, je pensais être rouillée... Et bien non!"

Elle éclate de rire.

Andrial, à la vue du phénomène arcanique, a le réflexe de s'accroupir. Lorsque la magicienne éclate de rire, il lui renvoie un large sourire faussement rassuré.

Effarée, par ce qu’elle voit, Eökynn ne bouge pas d’un cil. Juste par réflexe, elle empoigne de sa main gauche une de ses dagues à la ceinture et tient de la main droite, un couteau de lancé par sa pointe, prêt à tirer.

En voyant Andrial recroquevillé et Eökrynn prête à attaquer, Aladinea fronce légèrement les sourcils :

"Et bien? Vous n'avez jamais vu de Mage par chez vous?"

Elle esquisse un léger sourire alors que ses yeux s'assombrissent un instant.

Délaissant ses compagnons, elle s'avance vers Roughenn et vient s'arrêter à son niveau :

"Vous m'avez l'air prêt à combattre vous, par contre. Montrez-moi vos talents un peu, vous venez de voir l'un des miens."

Elle sourit à Roughenn alors que ses mains s'enflamment.

-"Mmmmh je doit dire que je suis impréssionné... laissé moi vous dévoiler un des miens"

*Roughenn baisse son bras gauche qui etait porteur de l'épée, pour lever a son tour la main droite... *

A ce même moment le fantassin le plus proche se mit à tomber à genoux. Une main au sol, l'autre portant au niveau de son cou... Respirant difficilement avant de tomber à terre.
Le corps du garde, là, gisant à terre, comme un feu de camp arrivant a sa derniere flamme...

-"Par votre action offensive, vous avez bléssé celui... à la moindre plaie, a la moindre goutte de sang, je peux lui oter l'essence même de sa vie... mais cela me demande beaucoup de volonté voyez vous chere Dame.
Maintenant, je vais me distraire et peut être qui sait, enfin me rationner au prés de ce... bétail !"

*Roughenn esquisse alors un leger sourire qui vous laisse peut être percevoir une ... certaine anomalie. Puis rebrandissant son arme, part avec une certaine dexterité au ... contact pour assenner un coup a l'un des fantassins*

Shâal, pinçant son grand chapeau rouge d'une main, et protégeant Andrial de l'autre, recule avec hésitation.

"Désolé pour la frayeur, l'ami", souffle-t-il. "Qu'est-ce que... ? Une... une magicienne ?!"

Remontant l'épais foulard blanc qui lui couvre le visage, il hâte un geste vers le manche de la longue épée qui bat son côté. Les hommes en armure sont trop loin de lui, ou déjà en train de se battre contre les autres protagonistes de l'échauffourée ; regardant partout, Shâal s'agenouille près d'Andrial. Autour des deux hommes s'enchaînent, dans un concert de bruits d'acier, attaques, parades, feintes, coups de tranchant et coups d'estoc.

"Qu'est-ce que vous faites là ?"

"Je raccompagnais Shoraÿ dans les Sombresylves", explique Andrial avec une pointe de hâte. "Et en entrant dans Montvert pour la traverser, nous avons été rejoints par tout cet attroupement de personnes".
Ce disant, il avise rapidement tous les étrangers présents.
"Mais rassurez-vous, mon ami", poursuit-il. "Je ne compte pas demeurer."
Il reste cependant sur place, toujours accroupi, jettant des regards inquiets sur l'escarmouche.