La Tanière aux Murmures
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 Le Glas sonne au Gorlad

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Istrid
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Istrid


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MessageSujet: Le Glas sonne au Gorlad   Le Glas sonne au Gorlad Icon_minitimeDim 17 Déc - 17:22

Un an a passé depuis l'ascention du jeune Roi Ruhtarl sur le trône du Royaume de Gallantaria.

Le Général Yarosh a établi des relations diplômatiques avec les royaumes du nord, s'y rendant souvent pour mettre à jour les accords de paix, d'alliances et d'échanges économiques. En réalité, il est un espion à la solde du Royaume de Bâé, au nord, où il est Commandant, pour prévenir des remous politiques survenant dans les contrées du sud. Sa place étant faite en Gallantaria, elle lui offre un regard privilégié sur tous les évènements d'ordre socio-économique des terres dites politiquement instables. Mystil ignore ce détail sur son compagnon d'aventure.

Mystil, justement, a mis cette année à profit pour retourner chez les siens, loin dans les terres boisées à l'ouest, laissant les affaires des bibliothèques à l'attention de son sous-directeur Ruffrey. Là-bas, il s' est consacré à l'étude des arcanismes d'enchantement. Il a également réuni toutes les armes qu'il avait pu récupérer sur les membres de la Guilde des Assassins de Gallantaria pour les faire fondre en une seule. Il s'est ainsi offert un bâton à double lames en arbanium, métal noir assez rare et d'une solidité surprenante.

Yamaël, lui, avait d'abord suivi son ami Elfe, puis s'était lancé dans des affaires qui lui étaient personnelles. A la vérité, il n'est rien moins qu'un Démon invoqué par Mystil, mais trop intelligent pour pouvoir être contrôlé par ce dernier. Fort heureusement, il ne s'est jamais montré agressif envers lui. Cependant, pour Yarosh et les autres, il est un simple ami Humain arcaniste de longue date, et ce secret doit rester bien gardé.

Durant ce laps de temps, le pirate Datès, qui croûpissait dans les prisons du port de la Cité d'Arion, est parvenu à s'échapper, avec l'aide d'au moins un complice. Il a aussitôt disparu de la circulation.

Un an a donc passé et Mystil revînt à Arion. Là, le Général Yarosh le sollicita à nouveau pour l'aider à traverser les Pays Libres du Gorlad, loin au sud, et faire un rapport sur les sombres évènements qui s'y déroulent. On parlait de populations décimées et de blocus merchantile. Peu concerné mais réjouis à l'idée de reprendre la route avec son compère, l'Elfe accepta sans sourciller.
Ils prirent donc le chemin du Royaume de Frisdel, puis des Monts Bornemir, et franchirent enfin la frontière des Contrées du Gorlad.
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Istrid
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MessageSujet: Re: Le Glas sonne au Gorlad   Le Glas sonne au Gorlad Icon_minitimeDim 14 Jan - 21:58

Les Pays du Gorlad s’étendent sur plusieurs milliers de kilomètres. Ils sont soumis à tous les climats, tous les reliefs et tous les milieux naturels imaginables.

En descendant le versant sud des Monts Bornemir, ils furent égayés par le paysage très boisé et herbeux qui s’offrait à eux. Les vastes pâturages et les enclos remplis de moutons et de chèvres laissait deviner l’activité principale de cette partie des contrées. Tombant au hasard de leurs pas sur une double piste à chariots, ils firent la rencontre d’un vieillard à barbiche blanche et vêtu d’une robe beige qui somnolait au pied d’un panneau indicateur, appuyé sur son bâton de marche. Le bougre se nommait Lothac ( Lothac ) et, chose heureuse pour Mystil, quoique navrante pour Yarosh, il était arcaniste-enchanteur-élémentaliste. De fort grande sympathie, il leur expliqua être un simple voyageur curieux des beautés de la région. Ils s’échangèrent même des enchantements d’objets sur leurs équipements mutuels. Ce vagabond n’était cependant pas au courant des sombres évènements qui secouaient ces pays mais, faisant route en direction du sud, comme eux, nos deux complices lui proposèrent toutefois de lui faire profiter de leurs montures, ce qu’il accepta avec une joie sincère.

Ils parvinrent en fin de matinée à un village dont les masures étaient faites en rondins de bois. Mais, de loin encore, le hameaux paraissait désert. Cette idée se confirmait à mesure qu’ils en approchaient. S’engageant dans l’unique et large rue qui traversait ce patelin, ils mirent pied à terre pour vérifier dans les bâtisses. Le Général gagna le porche d’une maison et, avec prudence, tendit la main vers la poignée de la porte d’entrée. C’est alors que de la fenêtre voisine jaillit un Humain qui venait de passer au travers des carreaux pour s’échouer violemment contre la rambarde du balcon. Yarosh n’eut pas même le temps d’aviser précisément l’homme que la porte devant laquelle il se tenait vola en éclat de son côté. Il fut renversé et atterrit dans la rue, la porte défoncée sur lui. En effet, un Elfe Noir enragé brandissant un cimeterre ensanglanté dans chaque main et tout de cuir noir accoutré ( Azazel ) venait achever le pauvre bougre qu’il venait de défenestrer. Ce qu’il fit avant que les deux arcanistes, restés plus loin derrière, n’aient le temps d’intervenir. Nos compagnons comprirent bien vite que cet Elfe Noir était en fait la seule créature vivante dans ce village éteint. Les habitants, des Humains, se révélaient être des Morts-Vivants. Et l’Elfe Noir d’avoir commencé à en découdre avec ces horreurs. Il fut donc soutenu par le trio, le quatuor puisque Mystil pouvait compter sur son élémentaire d’air, ainsi que par une panthère noire qui semblait obéir à ses ordres. Au terme de l’affrontement, L’Elfe Noir se présenta sous le nom d’Iraigenn, et son fauve sous celui d’Azazel. Bien heureux d’agrandir le cercle de leur compagnie, nos braves intégrèrent le ténébreux guerrier et son redoutable animal.

Ayant de justesse rattrapé les deux étalons effrayés par la proximité de la panthère et par l’odeur des Morts-Vivants du hameaux, ils se remirent en chemin vers le sud. Dans l’après midi, ils arpentaient une immense prairie légèrement vallonnée. Au sommet d’une colline, ils aperçurent les barricades d’épieux d’un village. Les yeux des Elfes confirmant la présence de Nains visiblement bien vivants, ils s’y rendirent. Les Nains étaient de fort bonne humeur, même si une étrange anxiété emplissait leurs regards, et ils furent enclins à accueillir nos quatre voyageurs et le félin impressionnant. Lors de leur escale, le village fut attaqué par une horde de squelettes munis d’armes rouillées et de pièces d’armures en très mauvais état. Ces Morts-Vivants étant d’une lenteur affligeante pour des combattants ne serait-ce que de moyenne trempe, les Nains s’en amusèrent. Nos deux arcanistes eurent là l’occasion de jouer eux aussi et de faire la surprise de leurs pouvoirs. Ce qui leur valu les acclamations retentissantes de leurs hôtes.

Quittant les Nains et poursuivant inlassablement vers le sud, ils croisèrent une escouade de Centaures équipés pour la bataille. Ces derniers leur firent comprendre qu’ils ne leur laissaient d’autre choix que de les suivre. Ils furent donc conduits en forêt et passèrent la nuit dans un tertre que les créatures hybrides leur indiquèrent. A l’aube, un Elfe des Bois, comme Mystil, les réveilla. Il put expliquer à notre invocateur que les Centaures et ceux de son peuple s’alliaient pour endiguer la menace permanente des Morts-Vivants et qu’il souhaitait savoir ce que faisaient sur ces terres maudites des baroudeurs de leur stature peu imposante. Mystil raconta hâtivement le but de son entreprise et celle de Yarosh. Tous furent donc invités à venir faire ce récit auprès du chef de la tribu locale des Elfes des Bois. L’Elfe les guida donc à travers cette sylve paisible, et trois Centaures les suivirent.
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Istrid
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MessageSujet: Re: Le Glas sonne au Gorlad   Le Glas sonne au Gorlad Icon_minitimeMer 17 Jan - 23:57

Ils arrivèrent en milieu de matinée au village de l'Elfe. A plus de dix mètres au dessus de leurs têtes, les habitations étaient nichées autour des troncs d'arbres énormes. Là haut, Lothac et Iraigenn quittèrent leurs compagnons de route pour aller explorer cette cité à l'architecture stupéfiante. Quant au Général Yarosh et à Mystil, ils furent introduits auprès du chef de la tribu à qui ils exposèrent le but de leur visite dans ces contrées tourmentées. Le vieil arcaniste du village leur appris que la source de la nécromancie qu'ils avaient vue à l'oeuvre devait vraisemblablement se terrer dans une île gigantesque au sud en les personnes de sorciers-nécromanciens. Mais ce fut là la seule information utile qu'ils purent récolter.

Ils quittèrent les Elfes des Bois après que le Yarosh eût fait l'acquisition d'un arc plus efficace que le sien. L'un des Centaures, sans toujours rien comprendre à leurs paroles, se fit honneur de les raccompagner à la frontière des Pays du Gorlad, puisque le Général avait un rapport suffisement fourni à remettre à ses alliés de Gallantaria. Avançant encore parmi les arbres colossaux, ils découvrirent une ruine dans laquelle se cachait un enfant Orque à la peau marron. Le garçon était terrifié avant qu'ils ne le trouvent, mais il le fut plus encore lorsqu'il fut nez à nez avec le Centaure bougonnant. Comme le vieil Elfe du village leur avait appris la présence d'Orques au delà des montagnes de l'ouest, ils décidèrent de ramener le jeune homme chez ses semblables. Au sortir de la forêt, ils traversèrent un large fleuve grâce à la section d'un arbre de l'orée qui, tombant en travers, forma un pont des plus solides. Mystil, en effet, savait son élémentaire d'air capable de prouesses diverses et variées.

Mais tout ce remue ménage rendit le petit Orque si effrayé par ce qu'il voyait qu'ils n'eurent le repos de ses cris et de ses pleurs que lorsqu'il s'endormit enfin, au milieu de la nuit suivante, sur le flanc de la première montagne, loin du Centaure qui avait pour fâcheuse habitude de ronfler comme un cor de chasse, et profitant de la couverture de Mystil et de la cape de Yarosh pour s'abandonner confortablement à son sommeil.
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MessageSujet: Re: Le Glas sonne au Gorlad   Le Glas sonne au Gorlad Icon_minitimeMar 6 Fév - 17:56

Mystil passa nuit blanche et n'eut qu'à surveiller un lointain vol de ce qu'il identifia comme des Hommes-Oiseaux peu avant l'aube. La petite équipée se remit en route, toute la journée durant, gravissant la pente douce de ce flanc de montagne.

Ils gagnèrent une vallée marécageuse qu'ils entreprirent de traverser, se lançant à la poursuite du jeune Orque qui soudain se hâtait de rejoindre l'humide et sombre enchevêtrement végétal. Dans ce bourbier fumerollant, ce n'est pas l'enfant qu'ils trouvèrent, mais une Hydre des Vases. Ils eurent le plus grand mal à réchapper à ses assauts et durent leur survie à un groupe de chasseurs Orques pareils au garçon qu'ils accompagnaient. La créture gîsant morte, les Orques ligotèrent nos braves, sans pouvoir trop les brusquer car l'élémentaire d'air de Mystil veillait alentours, et les emmenèrent, interdits par les étranges phénomènes se produisant ( l'élémentaire en question ), dans leur village constitué de cabanes sur pilotis. Là, ils furent déséquipés et enfermés dans des cages fort solides en bambous. Le Centaure, lui, fût emmené dans une des cabanes et maltraîté, à en juger par les lamentations qui s'élevaient parfois de là. Il le fut par intermitences à la vérité, car l'élémentaire d'air recevait encore consigne de le protéger anonymement de ses bourreaux.

Yarosh, tout de même blessé au bras droit, récupérait des forces dans son gibet de fortune. Mystil, lui, dormit pour compenser sa nuit blanche.

Lorsqu'ils furent l'un et l'autre remis, ils portèrent enfin attention à l'humanoïde qui se tenait tapis dans une cage voisine, et qu'elle ne fût pas leur surprise d'y découvrir Datès le pirate qui pourtant tentait de ruser pour n'être pas reconnu d'eux. Encore une fois, leurs retrouvailles fûrent houleuses.

Ensemble, dans une humeur ironique et tendue, ils demeurèrent là, prisonniers, pendant deux jours, recevant chaque jour et chaque nuit la visite du jeune Orque, dont c'était aussi le village, qui semblait être reconnaissant de l'aide du général et de l'Elfe. Il leur permit même de s'échapper, un jour que la plupart des habitants du village étaient partis chasser. Ils allèrent d'abord tirer le Centaure de sa hutte. Le malheureux boîtait et retenait avec peine une plainte à chaque mouvement des muscles, tant la façon dont il fût déposé là lui avait été inconfortable. Parvenus non loin de la bordure du village, ils fûrent à nouveau capturés, mais cette fois-ci, les Orques étaient divisés. Certains voulaient à l'évidence éliminer nos compagnons d'infortune avec les phénomènes curieux qui les accompagnaient ( l'élémentaire d'air de Mystil ), tandis que d'autres, plus attentifs aux paroles de l'enfant Orque, travaillaient à une issue plus favorable. Ces derniers eurent gain de cause.

Ils conduirent les quatres étrangers en pirogue et radeau au beau milieu des marais sombres et les déposèrent dans le repaire d'un ermite Orque, un arcaniste fort âgé, qui sût les écouter et les comprendre. Prenant parti pour la mission du Général Yarosh, il leur apporta une aide innespérée: les renvoyer instantanément là où ils le désiraient. Le Centaure salua chaleureusement ses amis de circonstance avant de disparaître. Datès, à son grand soulagement, pût être téléporté sur les côtes du Royaume de Frisdel, où d'ailleurs il y retrouva par le plus grand et heureux des hasard son acolyte de toujours et ancien second en la personne de Zolk. Quant à Mystil et Yarosh, ravis de la tournure qu'avaient pris les évènements, ils fûrent en une seconde transportés en la Cité d'Arion.
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MessageSujet: Re: Le Glas sonne au Gorlad   Le Glas sonne au Gorlad Icon_minitimeJeu 8 Mar - 1:44

Vingt jours s'écoulèrent.

Mystil retrouva Yamaël qui l'attendait dans la Bibliothèque Royale de la capitale. L'Elfe s'était séparé de son élémentaire d'air pour réinvoquer Isildor, son fidèle compagnon de flamme et désormais quasi inutile allié. Yarosh se rétablissait de ses blessures de voyage et, ayant remis son rapport concernant la situation dans les Pays Libres du Gorlad, s'apprêtait à repartir pour étouffer dans sa tanière la source de ce fléau immonde. Yamaël et Mystil, avec Isildor, seraient aussi de ce nouveau périple. Mais pour les étayer, pas moins de trente soldats d'élite les accompagneraient. Et pour gagner le lointain continent de sud nommé Royaume de Bargagnior et sa plus célèbre quoiqu'oubliée Cité de Sans Soleil (le nom originel étant du Troll), ils iraient trouver les Nains qui jadis leur avaient fait profiter de la vivacité de leur navire volant!

Au vingtième jour, ils embarquèrent au port militaire d'Arion dans l'idée de remonter la Baie de Chaddrak et s'approcher par là même des montagnes où résidaient ces Nains. En s'aventurant sur l'estuaire du fleuve Odajik, le lendemain, puis sur le fleuve lui même, leur vaisseau de guerre fût attaqué par un chalutier de pêche mené par une poignée de pirates et, fait devenant d'un hasard suspect, du Capitaine Datès! Ce dernier, en voyant ses anciens comparses à bord, et notamment Yamaël, regretta amèrement cette rencontre fort malvenue pour lui. D'autant qu'il se retrouva prisonnier et au service exceptionnel du Général Yarosh qui comptait l'emmener avec eux dans le sud. Une fois le chef des pirates rééquipé en recrue de l'armée de Gallantaria, une honte pour lui par ailleurs, nos braves mirent pied à terre pour gagner les montagnes.

Quatre jours plus tard, ils étaient chez les Nains, lesquels semblaient ravis de les aider à nouveau dans leurs trépidantes aventures. C'est donc à bord du navire volant qu'ils firent route vingt jours durant par dessus terres et océans pour rallier le Royaume de Bargagnior.

Ce continent immense, perdu dans l'Océan des Troubles, était peuplé de monstres gigantesques, tantôt herbivores, tantôt carnivores, tantôt bipèdes, tantôt quadrupèdes voire parfois d'avantage. Après avoir perdu en chemin six soldats d'élite et avoir sauvé in extremis trois de leurs camarades ainsi que le Général Yarosh, le bataillon considéra l'idée de gagner à pied la Cité de Sans Soleil comme irréalisable. Ils abandonneraient l'approche discrète au sol pour une approche en vol jusqu'aux murs de la ville ancienne. Les Nains, eux, étaient contents de les aider un peu plus.

Ils firent donc voile vers Sans Soleil. La santé de Yarosh ne lui permettant pas de poursuivre l'expédition, Mystil, Isildor, Yamaël, Datès et une vingtaine de soldats d'élite de Gallantaria accostèrent à vue sur le sommet de l'une des tours de l'antique cité qui se dressait elle-même sur le faîte d'un colossal piton rocheux surplombant une crevasse insondable.

Ils descendirent jusqu'aux entrailles de la tour et descendirent encore dans les niveaux inférieurs de cette étrange ville exclusivement constituée de tours plus ou moins imposantes. Ils gagnèrent enfin ce qui semblait être l'accès conventionnel de Sans Soleil en un formidable tunnel, situé loin dans les profondeurs de la terre. Mais un monstrueux ver mangeur et cracheur de roc y avait élu domicile, et ils durent batailler leur passage au prix de plusieurs élitiers.

Après ce rude combat, Mystil demanda à faire demi tour, argumentant qu'il ressentait de moins en moins des sources d'enchantements. Or, à l'évidence, ils trouveraient les sorciers-nécromantiens là où il pourrait détecter les arcanes à l'oeuvre. D'autant que continuer vers l'issue de la cité n'aiderait pas à y dénicher leurs proies. Ils remontèrent donc et tâchèrent de s'orienter vers la tour centrale de la ville. Ils y découvrirent des brûlots incendescants et des caisses pleines de matériel d'alchimie; autant de signes d'occupation qui annonçaient leurs prochaines rencontres avec moult créatures monstrueuses surgissant du sol ou galopant vélocement dans les corridors. Ces entrevues successives usèrent un peu plus encore leurs effectifs déjà trop amoindris.

Plus loin, ils en vinrent à délivrer de nombreux érudits retenus prisonniers par les sorciers malfaisants. Ils eurent même à porter secour à un puissant arcaniste et à affronter simultanément plusieurs de leurs hôtes eux aussi férus d'arcanes.
Leur nouvel allié était en fait l'un des mentors de cet ordre de sorciers dont il fût le seul à résister à une corruption mentale lancée par l'un de leurs disciples exilé. Réalisant que l'un de ceux qu'ils avaient précédemment délivrés plus bas était un sorcier corrompu, ils revinrent à la hâte sur leurs pas. Trop tard! Le carnage avait déjà eu lieu. Le traître fût neutralisé par son redoutable mentor, agissant désormais de pair avec Mystil, Isildor et Datès, seuls survivants de leur camp, Yamaël étant demeuré inconscient au terme d'un affrontement titanesque.

Au sommet de la tour centrale, ils croisèrent d'autres sorciers corrompus, rapidement maîtrisés, puis enfin le responsable de tout ce chaos. Le combat fût des plus âpres et des plus douloureux. Mystil survivait, miraculeusement intact, mais Yamaël gîsait sans vie, qui s'était dans un effort ultime sacrifié pour l'épargner. Isildor, lui, ne faisait depuis le début que figure inutile ou presque. Datès s'en sortait aussi, après avoir éprouvé par magie une torture des plus déplaisantes. Ils se savaient chanceux de respirer encore. Et comble de chance, les Nains étaient toujours prêts pour les rapatrier. Laissant donc à regret son défunt ami Yamaël dans ce monumental tombeau, Mystil récupéra une douzaine d'artefacts imprégnés d'une puissance arcanique phénoménale ainsi qu'une armure complète en fibres de soie d'araignée, enchantée elle aussi, avant de quitter ces lieux chargés de terribles souvenirs.

Rendu en Arion, l'Elfe convainquit le Général Galverd, qui venait acceuillir les héros, de laisser partir Datès loin de Gallantaria, pour ses actes de bravoure et pour son aide précieuse quoique de circonstance, malgré son état de hors la loi le plus côté du royaume. Ensuite, Mystil s'en alla faire le deuil de Yamaël le téméraire, dans ses contrées natales.
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